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LE GÉNÉRALIFE

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Architecture
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Introduction

C’est l’ancien quartier de villégiature, qui abrite les résidences secondaires construites sur et autour de l'Avinguda de Gràcia, juste après l'ouverture de la route éponyme, en 1877. La fièvre bâtisseuse s’interrompt pendant une dizaine d’années en raison de la crise vinicole. L’activité reprend toutefois en 1896, avec la construction de l’Arrabassada.

Ce bâtiment remarquable, aujourd’hui propriété privée, se trouve dans une rue perpendiculaire à l'Avinguda de Gràcia et s'inspire de l'architecture andalouse, qui donne à la maison son principal intérêt. Il ne manque ni les murs blancs et lisses dans lesquels s’ouvrent des fenêtres géminées dont les meneaux sont surmontés d’arcs en fer à cheval, ni la terrasse-mirador inspirée de l'authentique Généralife, situé dans le palais de l’Alhambra, à Grenade, ni les arcades lobées, ni le minaret crénelé et surmonté d’un dôme. Le mur d’enceinte, à créneaux lui aussi, imite celui du monastère. Enfin, un magnifique jardin complète la composition. Ce projet original, commandé par Justo Sánchez Juárez, a été construit de 1912 à 1913. L'architecte était Eduard Maria Balcells i Buïgas, l'architecte municipal de Cerdanyola qui travaillait à Sant Cugat. Beau-frère de Ferran Cels, il a réalisé une centaine de projets, pas tous modernistes, qui ont beaucoup contribué à l'image de la ville dans le premier quart du XXe siècle. Il utilise des parements en stuc blanc et des carreaux émaillés, et, plus tard, de fausses pierres de taille de mortier plaqué et des grilles de balcon ventrales ; dans la transition vers le noucentisme, on voit apparaître les sgraffites de guirlandes de feuilles. Ses œuvres de jeunesse les plus marquantes sont la maison Calado (1905) et la maison Lluch (1906).

L’édifice a un plan carré, recouvert d'un toit à pignon et d'une tour de belvédère recouverte d'un dôme à l'un de ses angles. On retrouve partout des éléments décoratifs arabesques, comme des fenêtres en sgraffite ou en fer à cheval, ainsi que de larges avant-toits en porte-à-faux soutenus par des consoles de bois et décorés de figures géométriques florales. La grande entrée était dotée d’un arc de califat en fer à cheval et d’un énorme dôme de style asiatique. Parmi les éléments distinctifs de cet ouvrage historiciste néo-islamique, citons les grilles entrelacées géométriques de style arabe, le dôme décoré de trencadis (brisures de carreaux émaillés à blancs et bleus), divers arcs en plein cintre outrepassés aux fenêtres et une tribune avec jalousie.

Le bâtiment annexe, bien que plus simple que le principal et qui servait de ferme, adopte lui aussi ce même style néo-arabe. Enfin, la gloriette du jardin, plus récente, est elle aussi dans le même style.

Deux grands magnolias, dans la partie nord du jardin, sont des arbres remarquables. Enfin, on découvre aussi dans le jardin un palmier des îles Canaries et un palmier dattier, un peu plus difficiles à voir car ils ornent l'intérieur de la cour.

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