Introduction
Sur la soulane (versant sud), on découvre de petites formations de pins à crochets (Pinus uncinata) (photo) et des genévriers (Juniperus communis). Cette végétation est caractéristique des climats rudes.
Pendant toute l'année, le vent souffle fort et en hiver, l'accumulation de neige recouvre les végétaux et leur évite ainsi de geler. À l'ombrée (versant nord ou ubac), depuis le sommet du Cerverís, on ne décèle la présence d'aucun arbuste ni d'aucun arbre, mais uniquement de la pelouse alpine. Il faut savoir que nombre de ces prairies étaient autrefois des forêts. Ces dernières ont disparu du fait de l'activité humaine, notamment du pâturage. Naturellement, la limite supérieure de la forêt de pins à crochets est comprise entre 2 300 m et 2 400 m, or nous sommes ici à 2 050 m. Il est donc évident que cette limite a tendance à se trouver plus bas si le climat est rude.
Connaissez-vous la boisson qui porte le nom du genévrier ? C'est le genièvre (gin en anglais). Le genévrier est un arbuste dioïque (mâle ou femelle). C'est sur la plante femelle que l'on cueille les baies dont on fait le genièvre, mais cette plante a de nombreux autres usages. En cuisine, ces baies parfument les viandes, les sauces et les farces. En médecine traditionnelle, les feuilles étaient infusées, puis utilisées comme diurétiques, pour diminuer la tension artérielle ou comme un puissant expectorant.